Isaïe 13, 1-22a

La foi des fidèles

Saint François-Xavier

Correspondance 1535-1552, Lettres et Documents, p. 196s

 

          Nous, tous les fidèles chrétiens, nous croyons, sans le moindre doute, ce qu’à propos de Jésus-Christ ont cru les apôtres et les disciples, les martyrs et tous les saints, en croyant à propos de Jésus-Christ tout ce qu’il est nécessaire de croire pour notre salut, au sujet de sa divinité et de son humanité, puisque Jésus-Christ fut Dieu et homme véritable. Et aussi de façon générale, nous croyons fermement, et sans le moindre doute, à tout ce qui croient ceux qui régissent et qui gouvernent l’Eglise universelle et pour toutes les choses de notre sainte foi, dans lesquelles ils ne peuvent pas faire erreur, puisqu’ils sont régis par l’Esprit-Saint.

          De même pour les Ecritures de notre Loi et au sujet de Jésus-Christ, sans compter les autres choses auxquelles nous croyons ; à savoir les saints Canons et les saints Conciles qui sont ordonnés par l’Eglise et fait par le Pape, par les Cardinaux, Patriarches, Archevêques, et Evêques. Quand nous croyons à toutes ces choses et sans douter, nous croyons tout ce que croient ceux qui régissent l’Eglise universelle de Jésus-Christ et ce que nous recommande l’apôtre et évangéliste saint Matthieu, quand il dit : Je crois à la sainte Eglise catholique.

          De même, nous, les chrétiens véritables, nous croyons que les bonnes œuvres et que les méritent de Jésus-Christ se communiquent et profitent à tous les Chrétiens qui se trouvent en état de grâce. De la même façon que dans un corps naturel, les œuvres d’un membre profitent à tout le corps, de même dans le corps spirituel qui est l’Eglise. De même que les aliments descendent de la tête dans les membres et se communiquent à eux, de même de Jésus-Christ notre Seigneur et Fils unique de Dieu, qui est la tête de tous les fidèles véritables, les aliments véritables se communiquent à eux au moyen des sept Sacrements de l’Eglise. A savoir : par le baptême, par la confirmation que nous appelons chrême, par le très saint Sacrement de l’autel, par le sacrement de pénitence, par l’Extrême onction, par le sacrement de l’ordre et par le mariage. En effet, une grâce est concédée à quiconque reçoit de manière due chacun de ces sacrements.