sur Jean 3, 16-18

Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique

 

Sainte  Catherine de Sienne

 

O Divinité éternelle, O éternelle Trinité, par l’union de la divine nature Tu as donné un si grand prix au sang de ton Fils unique ! Toi, éternelle Trinité, Tu es comme un océan profond : plus j’y cherche et plus je te trouve ; plus je trouve et plus je te cherche. Tu rassasie insatiablement notre âme car, dans ton abîme, tu rassasies l’âme de telle sorte qu’elle demeure indigente et affamée, parce qu’elle continue à souhaiter et à désirer te voir dans ta lumière, O Lumière, éternelle Trinité.

J’ai goûté et j’ai vu avec la lumière de mon intelligence et dans ta lumière, éternelle Trinité, et l’immensité de ton abîme et la beauté de ta créature. Alors, j’ai vu qu’en me revêtant de toi, je deviendrais ton image, parce que tu me donnes, Père éternel, quelque chose de ta puissance et de ta sagesse. Cette sagesse est l’attribut de ton Fils unique. Quant au Saint Esprit, qui procède de toi, Père, et de ton Fils, il m’a donné la volonté qui me rend capable d’aimer. Car Toi, éternelle Trinité, tu es le Créateur, et moi la créature ; aussi ai-je connu, éclairée par toi dans la nouvelle création que Tu as faite de moi par le sang de ton Fils unique, que tu as été saisi d’amour pour la beauté de ta créature.

Abîme ! Eternelle Trinité ! Divinité ! Océan profond ! Et que pourrais-tu me donner de plus grand que toi-même ? Tu es le feu qui brûle toujours et ne s’éteint jamais ; tu consumes par ton ardeur tout amour égoïste de l’âme. Tu es le feu qui dissipe toute froideur, et tu éclaires les esprits de ta lumière, cette lumière par laquelle tu m’as fait connaître ta vérité.