1 Rois 3, 5-28
Salomon le Sage
Père Pierre Debergé
La Bible et ses personnages, p. 97s
La sagesse que Salomon a reçue est un don de Dieu. Il l’a reçue une nuit, à Gabaon où il s’était rendu pour sacrifier sur un haut lieu qui s’y trouvait. En voulant y offrir près de mille holocaustes, peut-être souhaitait-il solder le passé et écarter de son règne toutes les malédictions qui auraient pu l’entacher ? Une chose est certaine : c’est là qu’au cours d’un songe Salomon est véritablement institué dans sa fonction royale.
Dieu lui-même lui accorde la sagesse qu’il avait demandé dans sa prière, et il la lui donne comme à personne avant toi ou après toi. A ce don, s’ajoute la promesse d’un long règne, de grandes richesses et une non moins grande gloire. Méthodiquement les chapitres suivants exposent la réalisation de cette promesse divine en même temps qu’ils insistent sur le fait que cette sagesse, reçue de Dieu, est la source de sa gloire, de son prestige et de la stabilité politique de son royaume. A plusieurs reprises, les rédacteurs de ces chapitres évoquent de manière plus particulière la sagesse de Salomon.
La première fois, c’est lorsque, immédiatement après son songe, confronté aux témoignages de deux femmes qui affirmaient être la mère d’un même enfant. Salomon ordonna qu’on le coupa en deux afin d’en donner une moitié à chacune d’elle. Cet ordre, qui allait à l’encontre des sentiments maternels les plus primaires, suscita l’émoi de la véritable mère qui préféra céder l’enfant que de le voir mourir, tandis que l’autre acceptait de voir chacune en recevoir une moitié. Connu comme le jugement de Salomon, cet épisode révélait la perspicacité de Salomon, en même temps que sa parfaite intelligence des mœurs humaines. Dans un registre différent, champs de la science de Salomon, notamment ses connaissances en botanique et en zoologie, avec leurs premières classifications : Dieu donna à Salomon sagesse et intelligence à profusion, ainsi qu’ouverture d’esprit autant qu’il y a de sable au bord de la mer.