1 Corinthiens 1 + 18 – 2.5

Deux frères de sang, André et Pierre

Benoît XVI

La sainteté ne passe pas, p. 259s

 

                Le lien de sang entre Pierre et André, ainsi que l’appel commun qui leur est adressé par Jésus, apparaissent explicitement dans les évangiles. On y lit : Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon appelé Pierre et son frère André qui jetaient leurs filets dans le lac : c’était des pêcheurs. Jésus leur dit : Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes (Matthieu 4,18-19). Dans le quatrième évangile, nous trouvons un autre détail important : dans un premier temps, André était le disciple de Jean Baptiste : cela nous montre que c’était un homme qui cherchait, qui partageait l’espérance d’Israël, qui voulait connaître de plus près la parole du Seigneur, la réalité du Seigneur présent. C’était vraiment un homme de foi et d’espérance : il entendit Jean Baptiste un jour proclamer que Jésus était l’Agneau de Dieu (1,36). Il se mit alors en marche et avec un autre disciple qui n’est pas nommé, il suivit Jésus. Jésus était celui qui était appelé par Jean Agneau de Dieu. L’évangéliste rapporte : ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là (Jean 1,37-39). André put donc profiter de précieux moments d’intimité avec Jésus. Le récit se poursuit par une annotation significative : André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord son frère Simon et lui dit : Nous avons trouvé le Messie. André amena son frère à Jésus, démontrant immédiatement son esprit apostolique peu commun. André fut donc le premier des apôtres à être appelé à suivre Jésus.

                Il est certain que c’est en raison du rapport fraternel entre Pierre et André que l’Eglise de Rome et l’Eglise de Constantinople se sentent de manière particulière des Eglises-sœurs. Pour souligner cette relation, le pape Paul VI restitua en 1964 les nobles reliques de saint André, conservées jusqu’alors dans la Basilique vaticane, à l’Evêque métropolite orthodoxe de la ville de Patras en Grèce, où, selon la tradition, l’apôtre fut crucifié.