Exode 5,1 – 6,1

Libérés par Jésus Christ

Saint Pacôme

Œuvres de saint Pacôme, CSCO 160, 3ème catéchèse, p. 51s

 

          Rendons grâces à Dieu, le père de notre Seigneur Jésus le Christ : il nous a rendus dignes de recevoir de lui la joie en abondance au milieu de nos peines. Notre humilité et la profondeur de notre foi ont mérité la paix à nos cœurs abattus. Si nous prions ardemment, si nous supplions avec larmes, le Seigneur nous accordera sa pitié et son pardon sans tenir compte de nos fautes ; au contraire, il nous renouvellera par son Esprit. Aussi pourrons-nous dire à la suite du psalmiste (29,12) : Le Seigneur m’a libéré de mes liens, il m’a enveloppé de sa joie.

          Que le Seigneur nous ramène à la ferveur qui nous habitait lors de notre premier engagement à sa suite, c’est-à-dire à l’attente des promesses qu’il a faites à nos pères dans la foi, étant un seul cœur, pratiquant la charité fraternelle, la miséricorde, l’humilité, écoutant les paroles de celui en qui le Père a mis toutes ses complaisances, les méditant, et les mettant en pratique dans tous nos actes.

          Et lui, le Seigneur Jésus Christ, le Seigneur de tous, n’a pas voulu nous abandonner. Il ne nous a pas livrés à la puissance de l’ennemi, lequel tend bien des pièges à toute la descendance d’Adam, à nous tous. Le Christ, si bon, ne cesse de nous lancer cet appel : Lève-toi, sors de ton sommeil éternel, quitte tes pensées perverses. N’a-t-il pas ordonné à ses anges, serviteurs de sa parole, de nous libérer des entraves de nos fautes ? Ainsi a-t-il, un jour, appelé Lazare, son ami, qui était mort : Lève-toi, sors de cet homme ! Et Lazare se leva, il sortit de son tombeau, les mains et les pieds entravés de bandelettes, la tête enveloppée d’un suaire.

          Puissions-nous garder ses préceptes jusqu’au bout, alors nous serons libérés de l’oppresseur tels les Hébreux fuyant l’esclavage des Egyptiens ; on nous trouvera alors installés avec Dieu au banquet des noces éternelle dans la joie du Royaume des Cieux.