Marc 4, 26-34

L’enseignement en paraboles

Père Michel Fédou

Jésus-Christ dans l’histoire humaine et le mystère de Dieu, p. 57s

 

          Les deux paraboles de l’évangile de ce dimanche parlent explicitement du Règne de Dieu.

          L’une présente l’image de la terre qui d’elle-même produit du fruit, développant ainsi la finale de la parabole du semeur qui précède ; il y est certes question de l’ensemencement et de la moisson, mais l’attention se porte surtout sur l’étape intermédiaire de la croissance, le rôle central étant ici celui de la terre. La parabole laisse entendre que Jésus vient lui-même d’inaugurer les semailles et que le temps présent doit être vécu en toute confiance dans l’attente de la moisson.

          Enfin la parabole de la graine de moutarde met en évidence le contraste entre l’extrême petitesse de la semence et la grandeur de la plante dans son état final. Il s’agit, ici encore, de ce qui arrive à la Parole lorsqu’elle est accueillie dans la bonne terre. En dépit des obstacles qu’évoquait la parabole du semeur, le Règne de Dieu s’est effectivement approché à travers le ministère de Jésus.

          Bien, plus, la parabole souligne la portée universelle de ce Règne de Dieu, cette portée étant sans doute symbolisée par la mention des oiseaux qui viennent faire leurs nids à l’ombre de la plante ; on a vu ici, en effet, une figure du rassemblement des nations.

          Mais une telle portée ne se manifeste pas encore : la finale de la parabole est à entendre dans un sens eschatologique, annonçant le jour où, tel un arbre donnant abri aux oiseaux, Dieu manifestera son Règne en protégeant tous les participants de son Royaume.

          Tel est l’enseignement en parabole, et c’est le seul enseignement pour l’heure, en attendant le jour où Jésus parlera ouvertement, mais ce sera alors pour annoncer sa Passion.