Job 38,1-30 + 40,1-5

La persévérance dans la prière

Saint Alphonse-Marie de Ligori

Bref traité de la prière, Le grand moyen de la prière, p. 253s

 

          Bienheureux l’homme qui m’écoute et qui veille chaque jour à ma porte (Proverbes 8,34). Bienheureux l’homme, dit Dieu, qui écoute et qui veille sans cesse aux portes de ma miséricorde. C’est pourquoi Jésus-Christ, dans l’évangile, nous exhorte à prier et même nous impose de prier, parce que la prière est non seulement de conseil, mais aussi de précepte : Demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira (Luc 11,9).

 

          Il semble qu’il aurait suffi de dire : Demandez. A quoi bon ajouter : Cherchez et frappez ? Non, il n’est pas superflu d’ajouter ces deux mots. Le rédempteur a voulu inculquer par là que nous devons faire comme les pauvres qui vont mendier. S’ils ne reçoivent pas d’aumône, et qu’on les renvoie, ils ne cessent pas de demander ; ils recommencent même à demander de plus belle, et, si le maître de maison disparaît et ne se montre plus, ils frappent à la porte jusqu’à se rendre fatigants et importuns.

 

          Le Seigneur veut que nous fassions de même, que nous prions, que nous recommencions à prier, que nous ne cessions jamais de le prier de nous assister, de nous protéger, de ne pas permettre que nous nous séparions de lui par le péché.

 

          Prions non seulement au moment du lever, mais plusieurs fois par jour, durant la messe, durant la méditation, durant l’action de grâces, durant la visite au Saint-Sacrement, durant l’examen du soir, et puis spécialement quand nous sommes assaillis par des tentations, surtout s’il s’agit d’une tentation contre la pureté. Ceux qui, à ce moment là, ne recourront pas à Dieu et n’invoqueront pas au moins les saints noms de Jésus et de Marie, échapperont difficilement à la chute.