Proverbes 31, 10-31

La femme parfaite

Père Gaston Brillet

365 méditations sur la Bible, Tome 4, p. 73s

 

          Cette femme, mère de famille et maîtresse de maison, est une valeur et un bonheur. Elle l’est par son rôle et son activité au foyer. D’abord dans l’intérieur de la maison : c’est une travailleuse, la première et la plus active, et une organisatrice du travail, attentive à la nourriture de tous. Elle se lève qu’il fait encore nuit, distribuant à la maisonnée la pitance, et des ordres à ses servantes. Elle a fait venir de loin, tel un vaisseau marchand, la matière première du travail et, au besoin, sa nourriture. Elle veille à l’habillement de tout son monde, surtout pendant les froids de l’hiver.

 

          Elle voit au-delà. Un champ en vente la fait rêver et réfléchir. Elle l’achète ; elle y plante une vigne. Elle vend le tissu fait à la maison. Elle n’oublie pas les pauvres, elle étend les mains sur eux, elle tend les bras aux indigents, pour les accueillir et les soigner.

 

          C’est un beau mot et bien symbolique dans sa concrète simplicité : sa lampe ne s’éteint pas la nuit ! Sa lampe ne s’éteint jamais et elle est elle-même la lumière et la flamme de la maison. Elle rit au jour à venir. On devine que le mari d’une telle femme est un homme heureux. En elle se confie le cœur de son mari. Cela signifie qu’il peut vaquer aux affaires de l’homme, la direction de la cité et de la nation. Il est en paix sur sa maison et sa famille, enfants et serviteurs. A cause de cela, aux portes de la ville, son mari est considéré, il siège parmi les anciens du pays.

 

          Et le poème didactique s’élève, pour finir, au plus beau lyrisme : Les fils se lèvent pour la proclamer bienheureuse, son mari pour faire son éloge ; nombre de femmes ont accompli des exploits, mais toi, tu les surpasses tous ! La grâce est trompeuse, vaine la beauté…