1 Samuel ??????
Le service fraternel
Père Irénée Hausherr
Christus, tome 8, n° 31, juillet 1961, p. 304s
La perfection est dans les vertus, dans les commandements ; or les commandements divins se récapitulent dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. La perfection, c’est la charité pour Dieu, le service fraternel est là pour l’authentifier.
Notre service ici-bas doit représenter celui de Dieu dont il est l’image. Son dernier but est d’amener les hommes à participer à notre bonheur de croire en un Dieu-Père, comme la charité de Dieu a pour but de nous faire participer à la joie de Notre Seigneur Jésus le Christ. C’est à notre service fraternel qu’est lié, pour une part, de par le plan de Dieu, la conversion du monde. Qu’ils soient un afin que le monde croie.
Notre Seigneur, par tous ses discours, a obtenu de se faire crucifier. Et par quoi les apôtres et lui-même ont-ils converti ? Par le service plus que par les paroles. C’est par l’amour des hommes que Jésus a ouvert les cœurs et les intelligences pour y faire entrer le bienfait de ses paroles.
En tendant de tout notre zèle à attendre ce but, nous devons apporter, comme Dieu lui-même, le désintéressement à l’égard du résultat. Le service fraternel, est divin, quel que soit l’exercice auquel il s’adonne ; il n’est jamais perdu, il a même atteint son but essentiel dès lors qu’il existe. Ainsi le Père fait du bien aux méchants et aux bons en désirant le salut de tous, mais sans les violenter, ni se lasser, parce que sa gloire consiste d’abord à être le Dieu qui aime les hommes : aussi amène-t-il l’homme librement à la foi en lui.
Il faut que notre service fraternel soit désintéressé, même par rapport au résultat apostolique. Et le sujet serait infini, comme Dieu. Mais aussi infiniment simple : tout découle de la phrase de saint Jean : Nous, nous sommes des gens qui connaissent et qui croient à l’amour de Dieu pour nous, l’amour du Dieu Père de Jésus-Christ et notre Père, pour tous les hommes, ses fils et nos frères.