Ephésiens 2, 1-10
L’ardent désir d’être près de la Vierge
Ogier de Locedio
La Vierge Marie, Homélies des Pères cisterciens, II, p. 191s
Ô Splendeur du ciel,
douceur du paradis,
joie de Dieu, gloire des anges,
allégresse des saints,
heureuse et bienheureuse pierre précieuse des vierges !
Toi qui, dans ton bonheur et ta béatitude,
donnes bonheur et béatitude
à ceux que tu aimes, que tu chéris, que tu embrasses dans ton amour.
Qui me donnera que tu m’aimes ?
Qui me donnera d’arriver jusqu’à toi ?
Que je puisse arriver jusqu’à toi, te voir, t’étreindre, te posséder,
toi, mon salut, mon amour, ma vie, ma gloire et ma couronne !
Ô Souveraine de gloire, ô Reine d’allégresse,
source de tendresse, veine de miséricorde,
opulence de sainteté, douceur de joie,
penses-tu que mon désir sera satisfait ?
Penses-tu que j’arriverai à te voir, toi que j’aime,
que j’aime passionnément de toutes mes entrailles ?
Penses-tu que je serai rassasié de toi
quand tu apparaîtras à tous les élus,
dans la splendeur de ta beauté ?
Tu es toute belle, toute élégante de forme,
toute jolie, toute gracieuse, suave dans les délices du Dieu Roi,
ô Mère du Très-Haut !
Et moi, que dire, que faire, où aller, où te chercher, où te trouver ?
Comme tu t’es faite loin de moi, toi, mon espérance de salut,
la consolatrice de mon âme plaintive ?