Jean 1, 29-34
« J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe »
Dom Augustin Guillerand
Ecrits Spirituels, tome I, p. 137s
Le symbolisme dans l’œuvre divine tient une place beaucoup plus grande qu’on ne peut le concevoir. L’unité divine enferme tout en elle, et elle est constituée des rapports qui unissent tous les êtres en lui.
La colombe symbolise par sa blancheur, sa tendresse en amitié, et sa recherche des eaux courantes où elle se baigne. Elle représente l’innocence et l’amour, et c’est au bord des ruisseaux d’eau vive qu’elle recouvre sa pureté maculée, et qu’elle se rend digne d’aimer et d’être aimée.
La pureté est fille de l’amour comme le blanc procède du rouge : Les robes des élus sont blanchies dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7,14). La blancheur est le symbole définitif, c’est la couleur de Dieu, c’est la couleur du ciel, et c’est la couleur de l’Esprit-Saint qui est le terme et comme la fleur de Dieu. L’Esprit-Saint est l’amour du Père et du Fils ; il s’exhale des deux comme un souffle qui est leur mouvement, le mouvement de tout leur être, le mouvement par lequel s’exprime cet être qui est l’Etre même. Il semble comme sortir du Père pour se communiquer au Fils, mais, reproduit par le Fils, il rentre, ou mieux il reste éternellement dans cette source qui le produit. Il doit sa blancheur à ce mouvement unique et à la parfaite unité de ce mouvement et de l’Etre qui le produit. Il doit sa blancheur à ce mouvement unique et à la parfaite unité de ce mouvement et de l’Etre qui le produit. Il la doit à leur unique amour. La blancheur est le terme extrême et l’expression définitive de l’amour. L’Esprit-Saint est cette blancheur. Il n’est pas blanc, il est la blancheur même, la blancheur qui ne fait qu’un avec l’Etre même. Il est la blancheur de cet Etre qui est l’Amour, dans lequel le don de soi-même à soi-même est plein et parfait ; il ne peut se souiller, car la souillure est l’union à quelque chose d’autre.
L’Esprit-Saint est la colombe de Dieu qui ne s’unit qu’à Dieu.