Sur Judith 6,1 – 7,5
Pensées sur Dieu

Saint Vincent de Paul
Elévations, Prières et Pensées, p. 229s

Dieu nous a fait le commandement de l’aimer. Ne serait-ce pas beaucoup qu’il nous permit de l’aimer ?
Cherchez Dieu en vous.
Qu’est-ce qu’il y a de comparable à la beauté de Dieu, lui qui est le principe de toute beauté et perfection des créatures ? N’est-ce pas de lui qu’elles empruntent leur lustre et leur éclat ?
Tous les plaisirs de Dieu sont toujours nouveaux et pleins de variété, quoi qu’ils ne changent jamais.
Lorsque Dieu nous demande de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos pensées, il ne prétend pas que le cœur et l’âme sentent toujours cet amour ; et c’est une faveur qu’il départ à qui lui plaît, mais il entend que, par un acte de la volonté, toutes nos actions soient faites par son amour.
Dieu est si jaloux de notre cœur chétif qui le veut tout entier, et à lui seul.
Dieu soit béni de ce qu’il a voulu que toutes les choses du monde soient incertaines et périssables, afin que nous cherchions en lui seul la solidité de nos desseins et de nos affaires, parce qu’alors les événements nous tournent à bien.
Quand on veille sur soi, l’attention à la présence de Dieu se change peu à peu en habitude.
La pensée de la présence de Dieu nous rendra familière la pratique de faire incessamment sa volonté.
La pratique de la présence de Dieu est fort bonne ; mais je trouve que se mettre dans la pratique de faire la volonté de Dieu en toutes nos cations est encore préférable.
Quand Dieu prend une fois une âme en affection, quoi qu’elle fasse, il la souffre.
Il faut beaucoup prier, vu notre insuffisance.