Proverbes 3, 1-20

Comment acquérir la Sagesse

Commentaires Bibliques

Les Proverbes, chapitre 3, p. 75s

             Bienveillance et fidélité : deux mots qui ne doivent jamais s’éloigner de notre cœur, mais qui doivent y rester comme gravés. C’est à force d’avoir été oubliés que les choses anciennes paraissent nouvelles. N’est-ce pas une règle de guidance que ces versets (5-6) : Repose-toi sur Dieu de tout ton cœur, ne t’appuie pas sur ta prudence ; en toutes tes démarches, pense à Dieu, il aplanira tes sentiers.

       L’apôtre Paul cite le verset 7 dans ses exhortations morales adressées aux chrétiens de Rome : Ne sois point sage à tes propres yeux.

Le verset 9  contient une exhortation à l’offrande à Dieu : Fais honneur à Dieu de tes biens, et des prémices de ton revenu. En effet, c’est de Lui que nous tenons toutes nos richesses ; il est bien juste que nous Lui fassions hommage d’une part des biens que nous Lui devons.

Les versets 11et 12 sont cités dans la lettre aux Hébreux : Dieu reprend celui qu’il aime. La douleur peut donc être, dans la main de Dieu, un instrument pour nous montrer notre faiblesse et pour nous ramener à Lui. Il ne faut pas en conclure que la douleur serait un châtiment. Voyez comment en saint Jean (9,2-3), Jésus combat la doctrine courante et n’entre pas dans les vues de ses disciples qui considéraient la maladie de l’aveugle-né comme un châtiment de son péché ou du péché de ses parents. Cependant, la douleur peut occasionnellement être dans la main de Dieu un moyen de reprendre et d’attirer de nouveau à Lui.

       Le verset 18 nous parle de l’Arbre de vie et fait allusion aux premières pages de la Bible. D’après le récit de la Genèse, au milieu des arbres nombreux qui formaient le Jardin d’Eden, deux arbres représentaient les deux voies entre lesquelles l’homme devait faire son choix. A l’arbre de la connaissance, arbre de l’orgueil, il ne devait pas toucher ; mais aucune défense ne lui était faite de toucher à l’Arbre de vie qui représente, selon nous, la Sagesse que Dieu donne. Entre la voie de la grâce et la voie de l’orgueil, l’homme a choisi la voie de l’orgueil, voie qui devait, d’après le tentateur le rendre égal à Dieu.

Ces rapprochements nous montrent que Jésus et les Apôtres étaient nourris de la pensée des Proverbes. Le dernier verset de ce chapitre, qui n’a pas été lu, est cité dans la lettre de saint Jacques (4,6) : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. L’humilité est la condition de la grâce ; c’est à celui qui sent sa faiblesse que Dieu est prêt à manifester sa puissance.