1 Thessaloniciens 2,13 – 3,13

La Parole de Dieu

Père François Amiot

Saint Paul, Epître aux Galates, Epitre aux Thessaloniciens, p. 303s

         Les travaux et les exhortations de l’apôtre ont porté leurs fruits : Nous ne cessons de rendre grâces à Dieu de ce que vous avez accueilli la Parole divine ainsi qu’elle est vraiment, la Parole de Dieu. Les enseignements transmis par l’apôtre ont été écoutés comme il convient : ils viennent véritablement de Dieu. Les Thessaloniciens l’ont compris, et c’est ainsi qu’ils ont reçu la prédication de Paul. On aimera à noter que cette affirmation porte à la fois sur l’autorité divine de l’Evangile, sur la fidélité de sa transmission et sur le respect que les fidèles lui doivent. On ne saurait oublier, au surplus, que l’expression employée par saint Paul, Parole de Dieu, servira à saint Jean pour désigner le Fils de Dieu lui-même, Parole par excellence, Verbe éternel. Cette parole divine montre sa puissance dans les fidèles et agit efficacement en eux. On pense naturellement à l’épître aux Hébreux qui représente la parole vivante et efficace, plus aiguë qu’un glaive à deux tranchants, capable de séparer dans l’homme l’âme de l’esprit. L’énergie de la Parole de Dieu s’est manifestée d’une façon éclatante chez les Thessaloniciens et leur a donné un courage surnaturel, égal à celui des Eglises de Judée : Vous êtes devenus les émules des Eglises de Dieu qui sont en Judée dans le Christ Jésus ; vous avez enduré de la part de vos compatriotes les mêmes souffrances qu’eux de la part des Juifs. Le texte répète l’expression, qui sont dans le Christ, pour caractériser les communautés chrétiennes et les distinguer des assemblées juives. En même temps est rappelé l’union des fidèles au Christ qui est une des pensées maîtresses de la doctrine paulinienne. De même que les Eglises de Palestine ont été persécutées par les Juifs, l’Eglise de Thessalonique l’a été par les païens : les Actes des Apôtres n’y font qu’une allusion rapide, mais suffisamment claire : Les Juifs, furieux, traînèrent les responsables devant les politarques, lesquels exigèrent une caution avant de les relâcher. Les choses se passèrent à Thessalonique comme ailleurs dans toutes les villes où les prédicateurs chrétiens se faisaient entendre.