1 Maccabées 6, 1-17

Sainte Elisabeth de Hongrie

Benoît XVI

La sainteté ne passe pas, p. 246s

 

Sainte européenne, Elisabeth naquit dans un contexte social de récente évangélisation. André et Gertrude, les parents de cet authentique joyau de la nouvelle Hongrie chrétienne, se soucièrent de la former à la conscience de la dignité de fille adoptive de Dieu. Elisabeth fit sien le programme de Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui, en se faisant homme, s’anéantit lui-même, prenant la condition d’esclave. Grâce à l’aide de maître excellent, elle se plaça sur les traces de saint François d’Assise, en se proposant comme finalité personnelle et ultime de conformer son existence à celle du Christ, unique Rédempteur de l’homme.

 

Appelé à être l’épouse du Landgrave de Thuringe, elle ne cessa de se consacrer au soin des pauvres, dans lesquels elle se reconnaissait les traits du Maître divin. Elle sut unir les dons d’épouse et de mère exemplaire à l’exercice des vertus évangéliques, apprises à l’école du saint d’Assise. Elle se révéla une véritable fille de l’Eglise, en offrant un témoignage concret, visible et significatif de la charité du Christ. D’innombrables personnes, au cours des siècles, ont suivi son exemple, el la considérant comme un modèle du reflet des vertus chrétiennes, vécues de manière radicale dans le mariage, dans la famille et dans le veuvage. C’est à elle que se sont inspirées également des personnalités politiques, en y puisant une incitation à œuvrer à la réconciliation entre les peuples.