1 Maccabées 9, 1-22

Les causes de discordes et leurs remèdes : un monde à conduire à sa fin

Vatican II

L’Eglise dans le monde de ce temps (Gaudium et Spes), n° 83 et 93

 

Pour bâtir la paix, la toute première condition est l’élimination des causes de discorde entre les hommes : elles nourrissent les guerres, à commencer par les injustices. Nombres de celles-ci proviennent d’excessives inégalités d’ordre économique, ainsi que du retard à y apporter les remèdes nécessaires. D’autres naissent de l’esprit de domination, du mépris des personnes, de l’envie de la méfiance, de l’orgueil et de bien des autres passions égoïstes. Il s’ensuit que le monde, même lorsqu’il ne connaît pas les atrocités de la guerre, n’en est pas moins continuellement agité par des rivalités et des actes de violence. Comme ces maux se retrouvent dans les rapports entre les nations elles-mêmes, il est indispensable que, pour les vaincre ou les prévenir, et pour réprimer le déchaînement des violences, les institutions internationales développent et affermissent leur coopération et leur coordination, et que l’on provoque, sans se lasser, la création d’organismes promoteurs de la paix.

Se souvenant de la parole du Seigneur : En ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres, les chrétiens ne peuvent pas former de souhait plus vif que celui de rendre service aux hommes de leur temps, avec une générosité toujours plus grande et plus efficace. Aussi, dociles à l’Evangile, et bénéficiant de sa force, unis à tous ceux qui aiment et pratiquent la justice, ils ont à accomplir sur cette terre une tâche immense, dont ils devront rendre compte à Celui qui jugera tous les hommes au dernier jour. Ce ne sont pas ceux qui disent : Seigneur, Seigneur !, qui entreront dans le Royaume, mais ceux qui font la volonté du Père et qui, courageusement, agissent. Car la volonté du Père est qu’en tout homme nous reconnaissions le Christ notre frère et que nous aimions chacun pour de bon, en action et en parole, rendant ainsi témoignage à la vérité. Elle est aussi que nous partagions avec les autres le mystère d’amour du Père céleste. C’est de cette manière que les hommes, répandus sur toute la terre, seront provoqués à une ferme espérance, don de l’Esprit, afin d’être finalement admis dans la paix et le bonheur suprême, dans la patrie qui resplendit de la gloire du Seigneur.