2 Rois 18, 17-36

N’ayez peur de rien, ni de personne !

Saint Jean Chrysostome

Première lettre à Olympiade, OC 4, p. 400s

 

Quoi donc ? Vous auriez peur de perdre des avantages purement humains, ce qui s’écoule avec la rapidité d’un torrent ? L’Ecriture vous en avertit, en disant : La gloire humaine, c’est comme la fleur de l’herbe !

Mais direz-vous, l’adversité est un insupportable fardeau, quand elle s’abat sur vous. Ecoutez cette autre comparaison du prophète : injures, outrages, railleries, moqueries, mauvais procédés de toute sorte, tout cela, dit-il, ce n’est qu’un vêtement usé, un tissu rongé par les mites : Ne craignez pas les outrages des hommes, ni leur mépris. Les vers les dévoreront comme un vêtement usé. La teigne les rongera comme les mites rongent la laine.

Ne vous troublez donc pas des maux que peuvent vous survenir ! N’allez pas chercher près de tel ou tel votre consolation. Ne poursuivez pas des ombres fugitives ! Car l’appui d’un homme, ce n’est qu’une ombre !

Mais ne vous lassez pas, au contraire, d’implorer Jésus, Lui que vous adorez. Qu’il daigne vous faire signe, et, à l’instant, toutes vos craintes se dissiperont.

Mais si vous avez prié et que, cependant, vous n’avez pas été délivré de vos peines, ne vous troublez pas ! Telle est, en effet, la conduite de la Providence : elle ne fait pas disparaître sur le champ les maux qui nous accablent. Elle les laisse même s’amonceler autour de nous ; c’est lorsque nos adversaires ont, pour ainsi dire, épuisé toutes les ressources de méchanceté que, soudain, le Seigneur ramène le calme. Il rétablit l’ordre bien mieux qu’on ne pouvait l’espérer.

Non content de nous accorder ce que nous attendions et espérions, Il se plaît à nous combler de toute manière, comme le déclare saint Paul : A Celui qui peut nous faire du bien au-delà de toute attente, à Lui la gloire dans l’Eglise, en Jésus Christ !