Genèse 24, 1-27

Saint Timothée

Traduction œcuménique de la Bible

Les Epîtres Pastorales, Introduction, p. 631s

 

Nous possédons sur Timothée des renseignements de première main, tant par Luc, dans les Actes des Apôtres, que par Paul lui-même.

Paul rencontra pour la première fois celui qui allait devenir par excellence son auxiliaire à Lystres, ville de Lycaonie, colonie romaine fondée par Auguste vers l’an 6 avant Jésus-Christ. Timothée appartenait à la bonne bourgeoisie de la cité. Son père était hellène comme on disait, par opposition aux autochtones qui parlaient le dialecte lycaonien, et dont la réputation était médiocre. On pense aussi qu’il était païen, puisque Timothée ne fut pas circoncis. Sa mère Eunice, juive devenue chrétienne, et sa grand-mère Loïs, femme de foi, sans détour, l’instruisirent dès son plus jeune âge dans les Saintes Ecritures.

Lorsqu’il commença à travailler avec Paul, Timothée était relativement jeune. Quelque quinze années plus tard, l’apôtre pourra encore lui écrire : Que personne ne méprise ton jeune âge. D’allure plutôt timide et réservée, de santé délicate, il était sujet à de fréquentes faiblesses. On sait comment l’apôtre le grondera à ce sujet : Cesse de ne boire que de l’eau. Prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquentes faiblesses. Pour ne pas avoir d’histoires avec les judaïsants, Paul le circoncit. A une date qui nous est inconnue, Timothée reçut des anciens l’imposition des mains.

L’activité apostolique du disciple fut profondément marquée par cette de son maître. Paul appelait avec tendresse notre frère, le collaborateur de Dieu dans la prédication de l’évangile du Christ. Souvent il le prenait avec lui dans ses déplacements missionnaires ; nous trouvons Timothée aux côtés de Paul lorsque ce dernier écrit plusieurs de ses lettres. Paul le chargea aussi de missions particulières, spécialement auprès des Thessaloniciens toujours anxieux au sujet de la parousie, afin de les affermir et de les réconforter dans la foi. Il l’envoya encore auprès des Corinthiens pour leur rappeler les règles de conduite dans le Christ telles qu’il les avait enseignées partout, dans toutes les églises. Ces témoignages, que le hasard des écrits néotestamentaires nous permet de connaître, laissent supposer que la collaboration missionnaire entre Paul et Timothée fut particulièrement étroite.

L’amitié de Paul pour Timothée fut sans faille. Quand le bourreau se tiendra devant la porte de sa geôle, Paul désirera revoir une dernière fois celui qu’il appelle mon véritable enfant dans la foi.