Actes 5, 12-32 ou 1 Corinthiens 1,18-2,5 ou 1 Corinthiens 4,1-16

L’Eglise envoyée par le Christ

Vatican II

Décret sur l’Activité Missionnaire de l’Eglise, chap. 1, n° 5, p. 545s 

 

Dès le début de son ministère, Le Seigneur Jésus appela à lui ceux qu’il voulut et en institua Douze pour être ses compagnons et pour les envoyer prêcher. Les apôtres furent ainsi les germes du Nouvel Israël, et en même temps l’origine de la hiérarchie sacrée. Puis, une fois qu’il eut par sa mort et sa résurrection accompli en lui les mystères de notre salut et de la restauration du monde, le Seigneur qui avait reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre, fonda son Eglise comme le sacrement du salut, avant d’être enlevé au ciel ; tout comme il avait été lui-même envoyé par le Père, il envoya ses apôtres dans le monde entier en leur donnant cet ordre : Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

C’est de là que découle pour l’Eglise le devoir de propager la foi et le salut apportés par le Christ, d’une part en vertu du mandat exprès qu’a hérité des apôtres l’Ordre des évêques, assisté par les prêtres en union avec le successeur de Pierre, pasteur suprême de l’Eglise, et d’autre part en vertu de l’influx vital que le Christ communique à ses membres : le Christ dont le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion, par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l’actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même dans la charité. La mission de l’Eglise s’accomplit donc par l’opération au moyen de laquelle, obéissant à l’ordre du Christ et mue par la grâce de l’Esprit-Saint et la charité, elle devient en acte plénier présente à tous les hommes et à tous les peuples, pour les amener par l’exemple de sa vie, par la prédication, par les sacrements et les autres moyens de grâce, à la foi, à la liberté, à la paix du Christ, de telle sorte qu’elle leur soit ouverte comme la voie libre et sûre pour participer pleinement au mystère du Christ.

Cette mission continue et développe au cours de l’histoire la mission du Christ lui-même qui  fut envoyé pour annoncer au pauvre la bonne nouvelle ;  c’est donc par la même route qu’a suivie le Christ lui-même que, sous la poussée de l’Esprit du Christ, l’Eglise doit marcher comme l’ont fait les apôtres, qui ont achevé par leurs multiples tribulations et souffrances, ce qui manque à la passion du Christ au profit de son corps, l’Eglise.