Ephésiens 1, 1-14 ou Ephésiens 1,16 – 2,10

La maternité de Marie envers l’Eglise
Catéchisme de l’Eglise catholique

La profession de foi chrétienne, Article 9, Paragraphe 6, 964s, p. 207s
Le rôle de Marie envers l’Eglise est inséparable de son union au Christ,
elle en découle directement. Cette union de Marie avec son Fils dans l’œuvre
du salut est manifeste dès la conception virginale du Christ, jusqu’à sa mort.
Elle particulièrement manifeste à l’heure de sa passion.
Après l’Ascension de son Fils, Marie a assisté de ses prières l’Eglise
naissante. Réunie avec les apôtres et quelques femmes, on voit Marie
appelant elle aussi de ses prières le don de l’Esprit qui, à l’Annonciation, l’avait
déjà elle-même prise sous son ombre.
Enfin, la Vierge Immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la
faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et
âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers,
pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs,
victorieux du péché et de la mort. L’Assomption de la Vierge Marie est une
participation singulière à la Résurrection de son Fils, et une anticipation de la
résurrection des autres chrétiens.
Par son adhésion entière à la volonté du Père, à l’œuvre rédemptrice de
son Fils, à toute motion de l’Esprit-Saint, la Vierge Marie est pour l’Eglise le
modèle de la foi et de la charité. Par là, elle est membre suréminent et
absolument unique de l’Eglise, elle constitue même la réalisation exemplaire,
typus, de l’Eglise.
Mais son rôle par rapport à l’Eglise et à toute l’humanité va encore plus
loin. Elle a apporté à l’œuvre du Sauveur une coopération absolument sans
pareille par son obéissance, sa foi, son espérance, son ardente charité, pour
que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est pourquoi, elle est devenue
pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère.
A partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour de
l’Annonciation et qu’elle maintint dans sa fermeté sous la Croix, cette
maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption
jusqu’à la consommation définitive de tous les élus. En effet, après son
Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas : par son
intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre

salut éternel. C’est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l’Eglise
sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice de secourable, de médiatrice.