Matthieu 4, 18-22
La gloire d’André
Père Amédée Brunot
Saints et saintes de l’Evangile, p. 83s
La grande gloire d’André restera d’avoir amené au Christ son frère Simon : André rencontre son frère Simon et lui dit : Nous avons trouvé le Messie. Il l’amena à Jésus. Fixant sur lui son regard, Jésus dit : Tu es Simon, fils de Jean, tu t’appelleras Céphas. Encore ce regard bouleversant de Jésus ! Pierre ne l’oubliera jamais.
André, le premier à avoir suivi le Maître, ne sera jamais le premier mentionné, ni même le second, ni même le troisième ! Il viendra après son frère Pierre et ses deux amis, Jacques et Jean. Dans les listes des apôtres, il sera associé à Philippe, reflétant ainsi l’amitié réelle qui les rapproche. Les deux étaient de Bethsaïde et leurs noms sont purement grecs.
Les deux sont ensemble lors de la multiplication des pains, et, dans cette circonstance, ils révèlent un caractère d’hommes pratiques, de réalistes. Avec sans doute un sourire taquin, Jésus demande à Philippe : Combien de pains faudrait-il pour nourrir ces foules ? Jésus connaît son homme : il pense à tout sauf à un miracle ! Quant à André, il a déjà remarqué dans cette foule un gamin qui a quelques galettes et deux poissons : Mais qu’est-ce que cela pour tant de monde, observe l’homme positif. Cependant, il introduit l’enfant auprès du Maître. Et c’est le miracle ! Introduire auprès du Maître, telle semble la vocation d’André. Voici un trait charmant des deux inséparables : cela nous est raconté dans l’évangile de Jean : nous sommes sur l’esplanade du Temple, il y avait là quelques grecs, de ceux qui montaient en pèlerinage lors de la fête. Ils abordèrent Philippe qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : Nous voudrions voir Jésus. Philippe va le dire à André, André et Philippe vont le dire à Jésus.
La Passion, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte : c’est pour André et ses camarades le baptême dans le feu de l’Esprit. Et c’est aussi la grande aventure missionnaire qui commence.