1 Maccabées 3, 1-26

Saint Josaphat moine

Pape Pie XI

Encyclique « Ecclesiam Dei », du 12 novembre 1923

 

Né de parents séparés de l’unité catholique, Josaphat, qui reçut au baptême le nom de Jean, se consacra à la piété dès sa plus tendre enfance. Tout en suivant la splendide liturgie slave, il recherchait avant toutes choses la vérité et la gloire de Dieu. A cette fin, et en dehors de toute considération humaine, il se tourna tout enfant vers la communion de l’Eglise catholique, se considérant comme appelé à la communion de cette Eglise par le baptême même, qu’il avait validement reçu. Bien plus, se sentant poussé par une inspiration du ciel à travailler au rétablissement de la sainte unité dans le monde entier, il comprit qu’il pouvait y contribuer dans une très large mesure s’il conservait, dans le cadre de l’unité de l’Eglise, le rite slave oriental et l’Ordre des moines basiliens.

C’est pourquoi, reçu en 1604 parmi les Basiliens, et ayant changé le nom de jean pour celui de Josaphat, il s’adonna tout entier à l’exercice de toutes les vertus, particulièrement de la piété et de la mortification. La vue de Jésus crucifié avait fait naître en lui, dès son enfance, l’amour de la croix, qu’il ne cessa ensuite de pratiquer à un degré imminent.

D’après Joseph Velamin Russky, métropolite de Kiev, il fit en peu de temps de tels progrès dans la vie monastique qu’il put servir de maître aux autres. Aussi, à peine ordonné prêtre, Josaphat est lui-même nommé archimandrite et placé à la tête de son monastère. Pour accomplir sa charge, il ne se contenta pas de maintenir en bon état le monastère et l’église attenante, et de les fortifier contre les attaques des ennemis ; mais constatant qu’ils étaient presque abandonnés par le peuple chrétien, il résolut de s’employer à l’y ramener.

Entre temps, préoccupé avant tout de l’union de ses compatriotes avec la chaire de Pierre, il s’enquérait de tous côtés des moyens, soit de la promouvoir, soit de la consolider ; surtout il étudiait sans répit les livres liturgiques dont les Orientaux avaient accoutumés de se servir en accord avec les prescriptions des saints Pères.