Sur Hébreux 11, 20-31

Par la foi, ils furent sauvés

Saint Jean Chrysostome

Homélie sur l’épître aux Hébreux, homélie 27, 1, OC 20, p. 388s

 

Par la foi, Moïse célébra la Pâque et fit l’aspersion du sang de l’agneau. Qu’est-ce que l’aspersion du sang ? On immolait l’agneau dans les maisons, puis on imprimait avec son sang une marque sur les portes, et ce signe préservait de l’extermination portée contre les premiers-nés d’Egypte. Puisque le sang de l’agneau, au milieu des Egyptiens et dans un aussi grand péril, assurait le salut des Juifs, combien plus doit assurer notre salut le sang de Jésus-Christ, imprimé, non pas sur des portes, mais sur nos propres âmes ; car, maintenant aussi un exterminateur erre autour de nous. Revêtons-nous donc de nos armes pour échapper à ce sacrifice. L’auteur de la lettre aux Hébreux appelle aspersion l’onction du baptême, par laquelle Dieu nous a conduits hors de l’Egypte, hors des ténèbres, hors de l’idolâtrie. Ce qui fut fait n’était rien, mais le résultat en a été immense. Ce qui fut fait était du sang, mais le résultat est notre salut, l’empêchement certain de notre perte. L’ange fut frappé de crainte par ce sang ; il ne savait de quel sang il était la figure ; il en fut épouvanté, parce qu’il lui représentait la mort du Seigneur : aussi ne touchait-il point aux portes qui en portaient la marque. Moïse dit : Oignez vos portes ; et ils les oignirent, et ils eurent confiance, et ils furent en sécurité. Et vous qui avez le sang de l’Agneau véritable, vous n’auriez pas confiance ?

Par la foi, ils passèrent la Mer Rouge comme sur une terre ferme ; et les Egyptiens, ayant tenté le même passage, furent submergés. Il leur rappelle les souffrances de leurs ancêtres en Egypte. Comment par la foi ? Parce qu’ils espéraient passer la Mer Rouge à pied sec, et c’est pourquoi ils priaient ; ou plutôt, c’est Moïse qui priait. Remarquez-vous qu’en toute circonstance la foi est au-dessus de la raison, de la faiblesse et de la pusillanimité humaines ? Voyez-vous qu’en même temps qu’ils avaient la foi, ils redoutaient le châtiment et lorsqu’ils marquaient le sang de leurs portes, et pendant le passage de la Mer Rouge ? La mort des Egyptiens submergés dans cette mer leur prouva que c’était bien de l’eau véritable et non pas une vision. Par la foi, ils furent délivrés de ce péril extrême : la mer se changea pour eux en terre ferme. La foi est vraiment un bien estimable.

Homélie sur l’épître aux Hébreux, homélie 27, 1, OC 20, p. 388s

 

Par la foi, Moïse célébra la Pâque et fit l’aspersion du sang de l’agneau. Qu’est-ce que l’aspersion du sang ? On immolait l’agneau dans les maisons, puis on imprimait avec son sang une marque sur les portes, et ce signe préservait de l’extermination portée contre les premiers-nés d’Egypte. Puisque le sang de l’agneau, au milieu des Egyptiens et dans un aussi grand péril, assurait le salut des Juifs, combien plus doit assurer notre salut le sang de Jésus-Christ, imprimé, non pas sur des portes, mais sur nos propres âmes ; car, maintenant aussi un exterminateur erre autour de nous. Revêtons-nous donc de nos armes pour échapper à ce sacrifice. L’auteur de la lettre aux Hébreux appelle aspersion l’onction du baptême, par laquelle Dieu nous a conduits hors de l’Egypte, hors des ténèbres, hors de l’idolâtrie. Ce qui fut fait n’était rien, mais le résultat en a été immense. Ce qui fut fait était du sang, mais le résultat est notre salut, l’empêchement certain de notre perte. L’ange fut frappé de crainte par ce sang ; il ne savait de quel sang il était la figure ; il en fut épouvanté, parce qu’il lui représentait la mort du Seigneur : aussi ne touchait-il point aux portes qui en portaient la marque. Moïse dit : Oignez vos portes ; et ils les oignirent, et ils eurent confiance, et ils furent en sécurité. Et vous qui avez le sang de l’Agneau véritable, vous n’auriez pas confiance ?

Par la foi, ils passèrent la Mer Rouge comme sur une terre ferme ; et les Egyptiens, ayant tenté le même passage, furent submergés. Il leur rappelle les souffrances de leurs ancêtres en Egypte. Comment par la foi ? Parce qu’ils espéraient passer la Mer Rouge à pied sec, et c’est pourquoi ils priaient ; ou plutôt, c’est Moïse qui priait. Remarquez-vous qu’en toute circonstance la foi est au-dessus de la raison, de la faiblesse et de la pusillanimité humaines ? Voyez-vous qu’en même temps qu’ils avaient la foi, ils redoutaient le châtiment et lorsqu’ils marquaient le sang de leurs portes, et pendant le passage de la Mer Rouge ? La mort des Egyptiens submergés dans cette mer leur prouva que c’était bien de l’eau véritable et non pas une vision. Par la foi, ils furent délivrés de ce péril extrême : la mer se changea pour eux en terre ferme. La foi est vraiment un bien estimable.