Luc 1, 57… 80

Jean-Baptiste

De la Liturgie Syrienne

Fanquith II, 444-446

       Béni sois le Messie qui est venu à la fin des jours et a accompli les mystères des Prophètes qui avaient annoncé sa manifestation. Il a habité dans le sein de la fille de David, Vierge pleine de merveilles. Il a envoyé au-devant de lui, comme messager, Jean, fils de la stérilité, pour annoncer et proclamer sa manifestation et lui préparer un chemin. Le Fils eut deux annonciateurs : au ciel une étoile de lumière, sur terre Jean qui annonça sa venue. Jean prêcha dans le désert en disant : pécheurs, repentez-vous et soyez justifiés, car il est venu le Messie, espoir des justes. Tu as été revêtu de la splendeur des anges, ô Jean. Aussi ton maître t’a appelé l’Ange de son Verbe. Toute l’humanité se trouvait jadis plongée dans l’aveuglement de l’erreur, mais tu as paru, ô Apôtre, pour crier : Béni sois-tu Seigneur Tout-Puissant, Dieu de nos Pères. A la naissance du héraut de la vérité, l’Eglise sainte est dans la joie, chante la gloire et la louange du Seigneur avec tous ses enfants dans l’univers.

       Bienheureux es-tu Jean, élu de Dieu, astre lumineux qui as montré le matin véritable, aurore joyeuse qui manifestes le jour glorieux, lampe étincelante qui as indiqué la Lumière unique. Grande trompette de la crainte de Dieu, ton éclat joyeux réveille ceux qui dorment dans le péché et leur annonce l’aurore de la pénitence salutaire ! Le plus grand parmi les enfants des femmes précède celui qui est avant toute la création. Bienheureux es-tu, Jean, car le désert a augmenté ton mérite et le miel sauvage t’a servi de nourriture. Bienheureux es-tu car tu fus le convive de l’Epoux et le parrain de l’Eglise, Epouse du Fils unique, en invitant nations et peuples au baptême de la vraie pénitence. Bienheureux es-tu car tu as vu l’Esprit-Saint, tu as entendu la voix du Père dans les hauteurs et tu as posé la main sur la tête du Rédempteur du monde.

       Veille sur l’Eglise et apprends-lui à aimer le Christ, son véritable époux. Béni soit celui qui la fiança à son Fils unique.