Joël 2, 12-27

Qui est frère Dominique ?

Frère Benoît Lacroix

Saint Dominique, Au cœur d’une chrétienté en crise, p. 12s

              La personnalité de frère Dominique, louée par son biographe, présente un premier trait fondamental, sa grande générosité d’âme et de cœur : Il accueillait tous les hommes dans le vaste sein de sa charité, et, puisqu’il aimait tout le monde, il s’était fait une loi personnelle de se réjouir avec les gens joyeux et de pleurer avec ceux qui pleurent, débordant d’affection religieuse et se dévouant tout entier à s’occuper du prochain et à compatir aux gens dans la misère.

        Emane également de lui une simplicité doublée d’un amour pour la vérité : Un autre trait le rendait cher à tous : la simplicité de sa démarche, jamais nul vestige de dissimulation ou de duplicité n’apparaissait dans ses paroles ou dans ses actes. C’est à sa sérénité joyeuse et à son égalité d’âme qu’il doit d’être si généralement apprécié : Il y avait en lui une très ferme égalité d’âme, sauf quand quelque misère, en le troublant, l’excitait à la compassion et à la miséricorde. Et parce que la joie du cœur rend joyeux le visage, l’équilibre serein de son être intérieur s’exprimait au dehors par les manifestations de sa bonté et la gaîté de son visage.

        Homme d’une généreuse convivialité, le Père des Prêcheurs gagne l’amitié des gens de divers milieux. Partout où il est, partout où il va, il excelle à vivre de Dieu, de l’Evangile et du Christ pour mieux en témoigner : Il se manifestait partout comme un homme de l’Evangile, en parole et en acte. Durant le jour, nul ne se mêlait plus que lui à la société de ses frères et de ses compagnons de route, nul n’était plus gai.

        Par cette joie, il acquérait facilement  l’amour de tout le monde, il s’infiltrait sans peine, dès le premier regard, dans l’affection de tous. Sur tous les terrains de son activité, en route avec ses compagnons, à la maison avec son hôte et le reste de la maisonnée, parmi les grands, les princes et les prélats, il ne manquait jamais de parole d’édification, il abondait en récits exemplaires capables de porter l’âme de ses auditeurs à l’amour du Christ et au mépris du siècle.