Deutéronome 32,48-52 + 34,1-12

Hymne pour la fête de saint Moïse, le 4 septembre

Liturgie byzantine

Cité dans Moïse, d’André Chouraqui, p. 307s

 

          Moïse, tu as contemplé, dans la tempête, l’Incorporel, et, dans la ténèbre, l’Immatériel autant qu’il était possible. Une gloire suprême t’a rendu semblable à Dieu, tu as servi de législateur à l’Israël charnel. L’esprit terrestre n’est pas de nature à pénétrer les choses divines, aussi la grâce est-elle donnée à ceux qui contemplent les réalités les plus élevées.

          Prêtre et législateur, stratège plein de noblesse, tu es apparu au peuple récalcitrant quand tu as frappé l’Egypte, divisé de ton bâton la mer Rouge, et submergé, avec ses capitaines, le Pharaon arrogant et fier, et conduit, à travers le désert, l’Israël ingrat dont tu prenais soin.

          Moïse, délie la courroie de tes sandales, le lieu où tu te tiens est saint, qu’aucun signe de mort ne t’environne. Buisson ardent, tu vas voir d’une façon mystérieuse les merveilles de la Vierge, enfant de Dieu.

          Ainsi parait celui qui, sur l’Horeb, s’entretenait avec Moïse.

 

          Oui, que Moïse soit loué avant tous les prophètes, car, le premier, il s’est entretenu avec Dieu faces à faces. Ce n’est pas dans les visions obscures, mais comme en une image corporelle qu’il a contemplé.

          Dieu t’a donné à ton père, ô Moïse qui a vu Dieu, pour que tu sois le chef et le libérateur de ton peuple, Israël. C’est par une promesse que Dieu l’avait instruit de ta naissance, comme il t’en avait prié.

          Selon une économie divine, tu as délaissé, ô digne de louanges, dès ton plus jeune âge, la mamelle ; nourri du lait véritable, tu as manifesté la sublimité de ton rôle d’intercesseur auprès de Dieu.

          Moïse se prosterna quand il vit la stupéfiante vision du buisson et du feu, alliance extraordinaire qui figurait d’avance le Dieu incorruptible, né de la Vierge Mère. Par-delà les siècles, il le voyait dans la chair.