Josué 10,1-14 + 11,15-17

Dieu se fait homme en Marie

Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

L’amour de la divine sagesse, 2° partie, chapitre 1 : Incarnation, p. 112s

 

Le temps marqué pour la Rédemption des hommes étant arrivé, la Sagesse éternelle S’est faite elle-même une maison, une demeure digne d’elle. Elle a créé et formé Marie, dans le sein d’Anne, avec plus de plaisir qu’elle n’avait pris en créant le monde.

Il est impossible d’exprimer d’un côté les relations ineffables de la Très Sainte Trinité avec cette créature, et, d’autre part, la fidélité avec laquelle Marie a correspondu aux grâces de son Créateur. C’est dans le cœur de Marie que se décharge en plénitude le torrent de la bonté infinie de Dieu, arrêté par le péché des hommes depuis le commencement du monde. C’est toute la plénitude de Dieu qui se répand en elle, autant qu’une créature en est capable.

Ô Marie, chef d’œuvre du Très-Haut, miracle de la Sagesse et de la toute puissance éternelles, je le reconnais avec tous les saints, il n’y a que Celui qui vous a créée qui connaisse la hauteur, l’étendue et le profondeur de la grâce qu’Il vous a faite.

Votre profonde humilité L’a charmé, votre pureté L’a attiré, votre foi vive et vos prières ferventes pleines d’amour Lui ont fait violence. La divine Sagesse s’est trouvée vaincue par l’amour, par une recherche si aimante. Quel a été votre amour, ô Marie, pour vaincre le Tout-Puissant ?

Voici la grande merveille du ciel et de la terre, l’excès prodigieux de l’amour de Dieu : Le Verbe s’est fait chair. La Sagesse éternelle s’est incarnée, Dieu est devenu homme, sans cesser d’être Dieu ! C’est Jésus-Christ, le Sauveur.

C’est un don de l’amour du Père et un effet de celui du Saint-Esprit. Dieu a tant aimé le monde qu’Il lui a donné son Fils unique.

Expliquez-moi la douceur de Jésus ! Expliquez-moi auparavant la douceur de Marie, sa Mère à qui Il ressemble !

Jésus est l’enfant de Marie ; il n’y a en Lui ni fierté, ni rigueur, ni laideur, en encore moins dans sa Mère, puisqu’il est la Sagesse éternelle, la douceur et la beauté mêmes de Dieu.