Genèse 3, 9-20

La Mère de Dieu

Saint Germain de Constantinople

Homélie II sur la Dormition de la Vierge Marie

 

            Joie en toi et réjouissance pour tous ceux qui te cherchent, ô Mère de Dieu, et qu’ils redisent toujours : Dieu est grand, ceux qui aiment louer ton nom. La bouche des chrétiens médite ta justice et ta virginité, et dit tout au long du jour la louange de ton saint enfantement. Les pauvres ont vu, par toi, les richesses de la bonté de Dieu, ils ont vu et ils ont dit : De l’amour du Seigneur la terre est pleine. Par toi les pécheurs ont cherché Dieu et ils ont été sauvés. Et ils ont dit : Sans le Seigneur qui fut pour nous lorsqu’il prit chair de la Vierge, alors ils nous engloutissaient dans l’enfer dévorant de la mort. Il est puissant pour le salut, ton secours, ô Mère de Dieu. Tu es la Mère de la Vie véritable, tu es le levain de la récréation d’Adam, tu es la libération du châtiment d’Eve.

            A ta grandeur, Mère de Dieu, point de mesure. On n’est pas rassasié de penser à toi. Si tu n’avais pas été là, personne ne serait devenu spirituel, personne n’aurait pu adorer Dieu en esprit. L’homme est devenu spirituel lorsque toi, Mère de Dieu, tu es devenue demeure de l’Esprit. Personne ne serait rempli de la connaissance de Dieu, sinon grâce à toi, ô Mère de Dieu. Personne ne serait protégé du danger, sinon grâce à toi Vierge Mère, personne ne serait racheté sinon grâce à toi, personne n’aurait reçu le don de la miséricorde sinon grâce à toi qui as été digne de recevoir Dieu en ton sein. Aussi est-ce à bon droit que l’affligé recourt à toi, que le malade s’attache à toi. Tu éloignes emportement, fureur, colère, et l’envoi d’anges de malheur. Aussi qui ne te dirait bienheureuse, qui ne te bénirait ?

              Par toi, dit l’Ecriture, nos os germeront comme l’herbe, toi qui rassembles tous les biens, ô Mère de l’Agneau et du Berger. Tout ce qui est à toi est digne d’admiration, véridique, équitable toujours, plus doux que le miel, que le suc des rayons. Qui comprendra ton amour ? Et c’est assez te louer, ô Mère admirable, de dire que nos discours ne saurait épuiser ta louange. Tu as d’ailleurs ta propre louange, c’est d’être la Mère de Dieu.