Ezéchiel 24, 15-27

Si Dieu nous donnait des maîtres

Blaise Pascal

Le Mystère de Jésus, p. 226s

 

Si Dieu nous donnait des maîtres de sa main oh ! Qu’il leur faudrait obéir de bon cœur ! La nécessité et les événements en sont infailliblement.

Console-toi, tu ne me chercherais pas, si tu ne m’avais pas trouvé.

Je pensais à toi dans mon agonie, j’ai versé telles gouttes de sang pour toi.

C’est me tenter plus que t’éprouver, que de penser si tu ferais bien telle ou telle chose absente ; je la ferais en toi si elle arrive.

Laisse-moi conduire à mes règles ; vois comme j’ai bien conduit la Vierge et les Saints qui m’ont laissé agir en eux.

Le Père aime tout ce que je fais.

Veux-tu qu’il me coûte toujours du sang de mon humanité, sans que tu donnes des larmes ?

C’est mon affaire que ta conversion ; ne crains point, et prie avec confiance comme pour moi.

Je te suis présent par ma Parole dans l’Ecriture, par mon Esprit dans l’Eglise, et par mes inspirations, par ma puissance dans tes prêtres, par ma prière dans les fidèles.

Les médecins ne te guériront pas, car tu mourras à la fin. Mais c’est moi qui guéris et rend le corps immortel.

Souffre les chaînes et la servitude corporelles ; je ne te délivre que de la spirituelle, à présent.

Je te suis plus ami que tel et tel ; car j’ai fait pour toi plus qu’eux, et ils ne souffriraient pas ce que j’ai souffert de toi, et ne mourraient pas pour toi dans le temps de tes infidélités et de tes cruautés, comme j’ai fait et comme je suis prêt à faire, et que je fais dans mes élus et au Saint-Sacrement.

Si tu connaissais tes péchés, tu perdrais cœur.