Tite 2,1 – 3,2

La femme vêtue de lumière

Un moine de l’Eglise d’Orient

Amour sans limites, p. 95s

 

Seigneur Amour, je te rends grâces pour le Principe Féminin que tu as introduit dans ton univers et que tu as intimement associé au salut du monde. Souvent par lui, mieux que par la force virile, tu nous as révélé certains aspects d l’Amour divin, de l’amour humain, de l’Amour cosmique.

Femme souvent impulsive, souvent imprudente, toi qui as été séduite et qui souvent est séductrice, bénis sois-tu, quand, souvent aussi, tu es l’inspiratrice du meilleur.

Bénis sois-tu, quand par intuition, avec facilité, tu vas vers les profondeurs, que tu saisis les valeurs les plus hautes et doucement nous attires vers elles.

Bénis sois-tu, Femme, qui, au-delà de ce qui est logique et objectif, sais souvent rejoindre la pensée divine, l’Amour pensant et planant si au-dessus de la raison pure ; toi qui, ayant le don de sympathie, peux si vite coïncider avec les autres !

Bénis sois-tu, Femme, dont la nature est essentiellement aimante, toi qui sembles, d’instinct, t’ouvrir à la grâce et aller vers l’Amour sans limites !

Bénie sois-tu, Femme, qui es accueil et réceptivité, toi dont la portion n’est point le rendement, la production, le travail sur les choses, mais le vif sentiment et le soin dévoué de ce qui est vivant !

Penser à toi en ces termes, c’est sans doute provoquer l’ironie de beaucoup d’hommes et l’irritation de beaucoup de femmes, mais je persisterai à voir d’abords en toi la Femme qu’enveloppe le soleil.

Bénie sois-tu surtout, entre toutes les femmes, Femme unique qui as été tout ensemble la Vierge parfaite, l’Epouse aimée et aimante fécondée par l’Esprit, la Mère du Dieu fait homme, notre sœur à tous, notre Mère à tous, notre Reine à tous

Bénis sois-tu, toi en qui n’est aucune pesanteur, mais en qui tout est grâce, toi qui étends sur le monde comme un voile tissé d’or, toi qui emplis l’univers d’une invisible bonté, toi dont nous pouvons respirer la présence comme un air léger et un souffle subtil, toi qui veilles sur nos corps fragiles et soutiens nos faibles cœurs !

Ô toi, notre Reine, apprends-nous chaque jour la Tendresse !