1 Chroniques 17, 1-15

L’Incarnation préparée par la foi de Marie

Mgr Pierre-Marie Théas

Ce que croyait la Vierge Marie, p. 77s

         

          La foi suppliante de Marie prépare l’Incarnation du Verbe. Le Messie est annoncé depuis des siècles. On attend sa venue. On soupire après lui. Plus que tous les justes de l’Ancien Testament, Marie appelle, de toute la ferveur de sa foi, le Désiré des nations, celui qui doit libérer et sauver le monde.

 

          Quelle est la puissance de sa prière ? « Les soupirs de Notre Dame, écrit saint François de Sales, avancèrent l’Incarnation de Notre Seigneur. Car ce n’est pas pour cela qu’Il s’incarna avant le temps prévu, non ! Mais, en son éternité, Dieu avait cru que la Sainte Vierge le conjurait de hâter le moment de sa venue au monde, et que, l’exauçant, il s’incarnerait plus tôt qu’il n’eût fait si elle n’avait pas prié ».

         

          Cette prière de Marie était une activité de sa foi. A-t-elle mérité l’Incarnation ? – Oui, répond un de nos théologiens : « Marie mérite sa maternité… d’un mérite de convenance, fondé sur la délicatesse de l’amitié. On reconnaît ici la manière de Dieu, qui se plaît à faire, non seulement désirer, mais mériter aux hommes ce qu’il leur donne par un propos gratuit.

         

          L’Incarnation a été préparée par la foi et par la prière de la Vierge Marie.

         

          La venue du Verbe Incarné dans les cœurs, elle aussi, doit être préparée. Dans le monde moderne, le Christ est le grand absent. Préparons sa venue. Elle ne s’improvise pas. Tous responsables, à des degrés divers, de l’absence du Christ dans le monde, nous sommes tous tenus de le rendre présent, de désirer et de préparer sa venue. Le grand moyen : que chacun, à l’exemple de saint Paul, se laisse saisir et guider par le Christ, par sa lumière et par son amour.