Lévitique 8, 1- 17

Les charismes d’Eglise

Vatican II

Lumen Gentium, n° 12

 

          Le peuple saint de Dieu participe à la fonction prophétique du Christ : il répand son vivant témoignage avant tout par une vie de foi et de charité, il offre à Dieu un sacrifice de louange, le fruit des lèvres qui confessent son Nom (Hébreux 13,15). La collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (1 Jean 2,20), ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste par le moyen du sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs (Saint Augustin), elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs, un consentement universel. Par ce sens de la foi, éveillé et soutenu par l’Esprit de Vérité.

          Le peuple de Dieu, sous la conduite du magistère, accueille vraiment non pas une parole humaine, mais la Parole de Dieu. Le peuple de Dieu s’attache indéfectiblement à la foi transmise aux saints, il y pénètre en l’interprétant, il l’applique plus profondément dans sa vie, et la met en œuvre.

          L’Esprit saint lui-même sanctifie le Peuple de Dieu par les sacrements et les ministères, à le conduire, à lui donner l’essentiel des vertus, il distribue parmi les fidèles de tous ordres les grâces spéciales qui rendent aptes et disponibles pour assumer les activités et les divers services utiles au renouvellement et au développement de l’Eglise, ce que saint Paul nous dit dans la première lettre aux Corinthiens (12,7) : A chacun les dons de l’Esprit sont donnés en vue du bien commun.

          Ces charismes, qu’ils soient extraordinaires ou plus simples, lesquels sont plus largement répandus, sont ordonnés et adaptés aux besoins de l’Eglise. Il convient de les accueillir avec grande gratitude et joie spirituelle. Quant aux dons extraordinaires, il ne faut pas les ambitionner de façon téméraire, ni avoir la présomption d’en espérer les fruits de l’action apostolique. C’est à l‘autorité de l’Eglise qu’il appartient de juger de l’authenticité et de la mise en œuvre de ces dons.